Oser, ma liberté
La confiance en soi s’avère souvent être un blocage lorsque l’on souhaite franchir le pas et oser ! Je suis donc partie à la rencontre de Fabienne Baise, notamment formatrice sur ce thème. Dans cet article, elle partage sa vision sur “oser” et explique ce que c’est au juste la confiance en soi. Elle donne également quelques leviers pour l’augmenter.
Fabienne est une personne douce et inspirante, qui a une multitude de casquettes, toutes en lien avec des challenges auxquels elle a elle-même été confrontée. Ce qu’elle transmet dans sa profession est l’oeuvre du travail sur elle-même, d’un cheminement, d’un mélange de vécu et d’observation.
Oser
C’est attirée car concernée personnellement par le thème de fond de mon blog, que Fabienne a répondu positivement à ma demande de rencontre.
“ Pour moi, “Oser”, c’est une ouverture incroyable à la liberté personnelle !
C’est considérer toute chose comme “vivante”, comme en mouvement perpétuel ; le flux et le reflux.
C’est presque une philosophie de vie : être convaincu.e que tout est “osable”, possible, atteignable. Bien sûr il y a des contraintes et tant mieux, car c’est aussi cela “oser” ; c’est rendre possible ce qui peut sembler ne pas l’être.
C’est vraiment se dire “je ne sais pas vers quoi je vais. J’ai envie d‘atteindre un objectif, je me mets un défi d’aller vers l’inconnu. J’ai donc TOUT à créer ! Quoi ? Le chemin me le montrera !” Évidemment tout cela demande une grande capacité d’observation et d’écoute extérieure et intérieure. Cela s’acquiert au fil des essais, des apprentissages, au fil du temps.
Ceci me paraît d’autant plus vrai pour les personnes que le fait de prendre des risques effraie ou met dans un tel inconfort qu’il annihile toute forme d’action.
Avant de se mettre en processus d“oser”, plusieurs étapes peuvent nous être bénéfiques :
- se donner toutes les permissions qui vont nous mettre sur la voie du succès ; car souvent notre apprentissage de la vie (à travers l’éducation et le système socio culturel principalement) nous a amené.e à prendre des décisions limitantes (souvent inconscientes) : “quelle permission je me donne d’échouer, de réussir, de ne pas aboutir dans le délai prévu, de me tromper, de commettre des erreurs, d’obtenir plus que prévu / d’aller plus loin que prévu, d’être reconnu.e…?” ;
- établir le diagnostic de ce qu’il va être nécessaire de mobiliser pour atteindre l’objectif en terme de capacités, compétences, énergie, matériel, argent. C’est ce qu’on appelle les ressources “internes” (ce qui est entre mes mains) et “externes” (ce que je vais chercher ailleurs) ;
- se fixer des temps d’observation et de feedback afin d’ajuster chaque étape qui mène au super objectif ;
- se projeter, se voir comme ayant atteint l’objectif et donc se dire : “j’y suis” afin de ressentir les effets positifs de la réussite et de garder la motivation au maximum tout au long du projet ;
- …
Finalement, oser c’est bien plus qu’un passage à l’action ; cela sous tend bien des étapes à la fois en terme de préparation concrète, pratique, et aussi en terme de préparation intérieure.
Le fait d’Oser apporte certainement plus de confiance en soi.
Oser, n’est-ce finalement pas se mettre dans l’inconfort et s’y plaire de plus en plus ? N’est-ce pas aborder le changement comme une option enrichissante et apprenante ?
La confiance en soi
La confiance en soi est une compétence transversale qui, une fois engrangée, va appeler à une action, et qui se développe notamment grâce à la réalisation : “si j’ai suffisamment confiance en moi, en ma capacité à (faire, rebondir, essayer, comprendre, apprendre, me débrouiller…), je vais partir seule pendant un an au Chili.”
On peut la distinguer de l’estime de soi, qui relève de l’identitaire, de “l’être” et qui a trait à la valeur que l’on s’attribue.
Prendre du recul et s’accueillir
Dans ses ateliers sur la confiance en soi, Fabienne invite à la prise de recul à travers l’observation de soi, de façon simple, positive et objective, et ce par le biais d’expérimentations légères, créatives et ludiques :
- De quoi suis-je satisfait.e, heureu.x.se ?
- De quoi suis-je moins satisfait.e ? Avec quoi suis je moins confortable ?
- Qu’est ce que je souhaite améliorer ou ajuster ? De quoi n’ai-je plus besoin et que je peux écarter aujourd’hui de ma vie ? Ou au contraire, que puis-je aller rechercher qui me permette d’avancer ?
Ces questionnements ont pour but d’aider à détecter où sont nos challenges et quels sont nos champs d’actions. Ils mènent aussi chacun.e à faire preuve d’indulgence et d’accueil par rapport à soi, à être dans la justesse et l’authenticité.
Quelques leviers pour augmenter sa confiance en soi :
- Oser à travers des défis à relever, au début, (pour les plus frileux ;-)) de tous petits challenges, puis des défis de plus en plus importants.
- Se reconnecter à ses talents, et à ses envies afin de faire les choix adéquats, c’est-à-dire ceux qui tiennent compte de qui on est vraiment, de ce qui est facile et agréable de mettre en oeuvre, de nos rêves les plus fous.
- Se centrer physiquement et s’aligner, afin de mieux capter ce que nous prenons et ce que nous écartons de notre chemin. *Entendons ici “Être centré”, comme cette faculté à être pleinement (avec) soi-même. Centré.e, l’on peut ressentir un réel ‘rien’ à l’intérieur de soi, un ‘rien’ qui nous met en état d’accueillir ce qui vient, un “rien” où toutes nos perceptions sont ouvertes sans que l’on attende quoi que ce soit. C’est dans cet état-là, que nous sommes à l’écoute de ce qui vient à nous. C’est donc oser créer et oser lâcher à la fois !
- Prendre des décisions par soi-même, grâce au bon sens, à l’expérience ET à l’écoute intérieure.
- S’encourager soi et les autres, (s’)encourager à aller dans l’inconfortable, l’inconnu. C’est donc un mélange d’effort (aller dans l’inconfort, l’inconnu) et d’encouragement (le fait d’insister pour se dépasser, pour savoir jusqu’où nous pouvons aller). Dans un état d’esprit ouvert à la collectivité et au vivre ensemble, il est riche de partager sur ce que l’on fait et ressent et de s’encourager les un.e.s les autres ne serait-ce que pour mieux coopérer sur les enjeux / défis mondiaux.
- Exprimer ses besoins et faire des demandes d’aide clairement énoncées, auprès des personnes qui peuvent nous aider (ceci dans le but d’éviter les jeux psychologiques).
- Apprendre à se (re)connaître, pourquoi pas grâce au développement personnel ou à de l’accompagnement de type coaching, thérapeutique… Ceci dans le but de s’exprimer dans sa pleine puissance : plus je me connais (besoins, envies, blocages, compulsions, rêves, idéaux…) plus je me rapproche de mon “essentiel” et plus je tends à toucher à la confiance inhérente, celle que toute chose, tout être est à sa juste place.
- Se célébrer, se féliciter pour chaque pas franchi vers la conquête du “soi”.
Virginie
Très inspirant.
Merci pour ce bel article très boostant et juste qui invite le lecteur à oser petit à petit sans aucune injonction.
Merci à l’interviewée et l’intervieweuse.